Do you speak wine ?

Comme on le dit souvent, le vin c’est aussi une histoire de vocabulaire. Les pros ont tendance à nous en mettre plein la figure avec des mots qui ne veulent pas forcément dire grand-chose et qu’on a presque envie de solder par un « oui, enfin, il est bon quoi ».

Un célèbre enseignant belge, M. Bucella, s’était même amusé à recenser le nombre de mots utilisés par les pros pour décrire les vins en langue française. La conclusion était sans appel : plusieurs centaines sont fréquemment empruntés, alors que 20 mots suffisent pour décrire 99% des vins.

Néanmoins, revenons sur quelques expressions, relativement simples, qu’il est bon de connaître.

 

1. C’est long en bouche

Les caudalies sont les unités de mesure, qui définissent, en secondes, la longueur / persistance du vin en bouche. Une caudalie = une seconde. Au-delà 12 à 15 caudalies, il s’agit d’un vin de haut vol. Toutefois, un vin simple, même s’il manque un peu de longueur, peut aussi être largement apprécié et jugé qualitatif. Tout dépend du contexte, du plat, etc.

 

2. C’est réduit

On parle de vin réduit comme d'un vin manquant d’aération, au contraire du vin oxydé. C’est dû, en général, à un manque d’oxygène ; certains cépages sont aussi plus sensibles que d’autres à la réduction, comme la syrah. Il faut alors bien l’aérer voire le carafer et ensuite redéguster.

 

3. C’est fermé

Un peu dans la même veine, on peut parler d’un vin fermé qui s’illustre lorsque les parfums semblent absents, le nez éteint. Il est encore fermé, mais un passage en carafe ou une bonne aération dans un verre de grand format devrait suffire à lui redonner tous ses arômes. Attention, les vins « discrets » existent aussi et malgré une grande aération, cela ne changera pas. En effet « discret » est une caractéristique alors que « fermé » davantage un état.

 

4. Ca brett’

Les levures sont nécessaires pour transformer le sucre en alcool, mais certaines sont moins désirables et à l'origine de déviations aromatiques, notamment dans les vins rouges. Ces brettanomyces se développent à la faveur d'un manque d'hygiène, sur les vins finis. Odeurs animales (sueur, cuir, écurie), ou médicamenteuses, caractérisent les « brett’ ». Fait intéressant, dans certains types de bières, ces levures sont recherchées et utilisées (Brasserie A-tue-tête à Aigle par exemple).

 

5. Il y a un léger perlant

La sensation d’une légère pétillance sur la langue ne doit pas vous décontenancer. Le.la vigneron.ne ajoute souvent du gaz carbonique pour conserver de la fraîcheur au vin et/ou éviter de rajouter du soufre. Usuel pour le Chasselas (pour la fraîcheur) ce côté « perlant » est plus rare pour les vins rouges. No stress, cela part généralement à l’aération et sur un vin jeune il n’est en rien rédhibitoire !

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